6Mois Magazine - Liban, place aux jeunes

Dans le cadre de sa nouvelle formule trimestrielle, 6Mois se consacre intégralement une fois par an à un pays. Ce numéro spécial « Un pays vu de l'intérieur » est consacré au Liban, sous la co-direction de l'équipe de 6Mois et d'Arthur Sarradin, coordinateur éditorial.

Si l’on considère la photographie comme un outil d’appropriation de la réalité, une revue comme 6Mois doit se laisser embarquer dans ce décentrement du point de vue. Ce numéro consacré à un « pays vu de l’intérieur » est un véritable contrechamp à nos préjugés. Pour tenir cette promesse, nous avons travaillé avec des rédacteurs et des photographes libanais ou vivant de longue date au Liban, chapeautés depuis Beyrouth par notre confrère Arthur Sarradin.

Ces regards vont vous interroger, vous déranger parfois, comme ils nous ont ébranlés. Parce que voir le Liban par l’objectif de ses photojournalistes ne se résume pas à une plongée dans un pays au bord de l’effondrement, mais révèle également des initiatives et des révoltes prometteuses.

Revue Illusio n°20 - Totalitaire

Si un système totalitaire « avance », quels en sont les éléments ? En quoi ces éléments font-ils systèmes ? En quoi ce système est-il totalitaire ? S’apparente-t-il aux formes passées ?

Nous avons choisi de revenir, pour ce numéro, sur un thème souvent galvaudé, peut-être incompris, mais pourtant central tant il relève de la raison et des formes dialectiques qu’elle peut développer, à savoir le « totalitarisme ».

Nous nous proposons donc au sein de ce nouveau numéro de traquer, rechercher, ramasser et collecter ces éléments parfois invisibles d’anti-civilisation, ces traces ou ces déchets de nos sociétés capitalistes, afin de les analyser, les théoriser et les problématiser. Et ainsi, peut-être, de comprendre et mettre au jour les dangers qui subsistent encore et nous maintiennent dans diverses formes de barbaries révélant en miroir l’existence de totalitarismes contemporains.

Par l’articulation des multiples contributions présentées dans ce numéro, nous prétendons modestement montrer combien le concept contemporain de totalitarisme mérite d’être questionné, disséqué et réinterrogé. Notamment au prisme du concept de système totalitaire, qui ne peut plus être uniquement identité aux expériences passées, « traditionnellement » nommées ainsi. Car s’il est un système totalitaire contemporain, c’est que le monde lui-même, dans sa totalité, tend à devenir système ; un système technique, économique et politique visant à réduire tout monde et toute vie à son plus petit dénominateur commun.

Dans une telle perspective, renvoyant aux effrois de la réification, le système totalitaire ne saurait être assimilé à un État, à un parti, ou à un homme, pas plus qu’à une période limitée dans le temps. Il s’apparente beaucoup plus à un processus historique, largement planétarisé, qui ne ferait « aucun reste », ne connaîtrait plus aucune externalité, qui serait économiquement et techniquement parfaitement intégré.

Système sans sujet historique, devenu automate, ne poursuivant d’autre fin que sa propre survie, par l’accroissement continu de sa puissance et l’illusion de sa valeur, les êtres humains n’y apparaissent plus qu’en tant que rouages ou grains de sable. Pourvu que cette nouvelle livraison contribue à enrayer la mégamachine totalitaire.

Les Moments littéraires n° 49

Avec ce numéro dédié aux écrivains libanais, Les Moments littéraires poursuivent la série des numéros « géographiques » consacrés aux diaristes francophones

Par les journaux ou les carnets intimes d’écrivains vivant au Liban ou faisant partie de la diaspora libanaise, la littérature réussit à rendre compte de la crise protéiforme que connaît le Liban depuis de nombreuses années. 

Karl Akiki note dans sa préface : « L’exercice que proposent Les Moments littéraires à ces différents diaristes libanais […] est excitant d’un point de vue intellectuel. Cette mise à nu personnelle et collective corrobore la marche de l’histoire de la littérature libanaise francophone. Deux mouvements clairs et perpendiculaires parcourent ces écrits en suivant deux sentiments antithétiques. D’une part, celui de la pudeur qui refuse de se livrer, de se dénuder et de marcher en pleine lumière. […] D’autre part, s’installe le sentiment de la dénonciation externe, celle qui plonge le doigt dans la plaie et qui crie ces vérités que tous les Libanais connaissent et qu’ils taisent. L’écriture de l’intime devient miroir fractal fait de morceaux de verre recollés où l’identité individuelle tente de se reconstituer en harmonie avec l’identité collective. » 

Dix autoportraits de Laura Menassa nous offrent « un souvenir nostalgique, un journal délicat sur l’étrangeté de la vie et du temps ». 

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